Une étude récente publiée par Santé Publique France met en lumière les conséquences directes de la pollution de l’air sur la santé en Corse. En croisant les données de pollution fournies par Qualitair Corse avec les statistiques de santé, l’analyse montre que l’amélioration de la qualité de l’air pourrait prévenir de nombreux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques.
Bien que la Corse soit partiellement épargnée par les pollutions industrielles intenses présentes sur le continent, les zones urbaines denses restent particulièrement concernées par ces niveaux de pollution.
Des centaines de maladies évitables chaque année en Corse
L’étude démontre qu’une réduction des concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO₂) pourrait avoir un impact significatif :
Asthme chez l'enfant (0-17 ans)
Hypertension artérielle (18 ans et plus)
Diabète de type 2 (45 ans et plus)
BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) chez les 40 ans et plus :
Accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les 35 ans et plus :
Infarctus du myocarde (30 ans et plus) :
Cancer du poumon (35 ans et plus) :
Un impact économique non négligeable
L’amélioration de la qualité de l’air aurait également un impact économique majeur. À l’échelle nationale, le coût des maladies liées à la pollution de l’air est estimé à : 12,9 milliards d’euros par an pour les particules fines (PM2,5) 3,8 milliards d’euros pour le dioxyde d’azote (NO₂) Ces coûts représentent près de 200 € par an et par habitant pour les PM2,5 et 59 € pour le NO₂, soulignant l’urgence d’une action pour réduire les niveaux de pollution.
Observer et comprendre pour favoriser l’action
Qualitair Corse est engagé dans la surveillance et l’amélioration de la qualité de l’air sur l’île. Des méthodes de mesure au sol, des données satellites et des micro-capteurs sont utilisés pour suivre l’évolution des niveaux de pollution.
De nombreux projets sont en cours pour améliorer les connaissances sur l’impact des différentes sources de pollution (navires, trafic automobile, pesticides, radon, etc.) et l’exposition de la population, notamment les personnes sensibles, avec par exemple la mise en place de capteurs dans les écoles et dans les cours des collèges et des lycées.
Depuis 2021, une augmentation de la fréquence et de la durée des alertes pollution a été observée, avec trois à quatre fois plus de jours où les seuils de pollution aux particules fines sont dépassés. Ces données renforcent la nécessité d’agir pour améliorer la qualité de l’air en Corse.
Les solutions existent
Réduction du trafic, transition énergétique, bonnes pratiques et surveillance accrue de la pollution. Chacun, à son échelle, peut contribuer à améliorer la qualité de l’air et préserver la santé des générations futures.
