15 000 litres d’air transitent chaque jour par nos voies respiratoires. Cet air est composé en partie de substances nocives pour notre santé.
Un impact sanitaire variable
Les effets de la pollution sur la santé humaine peuvent être divers et plus ou moins graves en fonction d’un certain nombre de facteurs (nature et concentrations des polluants, durée d’exposition, état de santé, antécédents pathologiques, etc.). Ces effets peuvent être immédiats dans le cadre d’une exposition de courte durée ou à plus long terme lorsque nous sommes soumis à une exposition prolongée (pendant des mois ou des années).
Certaines personnes sont plus vulnérables à la pollution de l’air :
- Les nourrissons et les enfants, la formation et la maturation de leur appareil respiratoire se poursuivant jusqu’à l’âge de 10 ans, leurs moyens de défense respiratoires sont donc plus faibles.
- Les femmes enceintes, dont l’exposition à la pollution de l’air durant la grossesse pourrait engendrer différentes complications pour le nouveau-né (naissance prématurée, fausse couche, allergies, asthme ou encore autisme).
- Les personnes âgées seraient plus sensibles à la pollution de l’air en raison de la diminution de leurs capacités antioxydantes locales et de la capacité d’adaptation de leur système de défense.
- Les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque/respiratoire ou de pathologies chroniques pour lesquelles la pollution représente un facteur venant aggraver leur pathologie.
- Les fumeurs, en raison de l’irritation de leur appareil respiratoire.
- Lors d’une activité physique intense, nous consommons plus d’air. L’augmentation de cette consommation accroît l’exposition à la pollution de l’air et à ses effets sur notre santé. C’est pourquoi, lorsqu’une alerte pollution est en cours, il est déconseillé aux personnes sensibles de pratiquer une activité physique.
Principaux effets de la pollution
Maladies respiratoires : asthme, toux, rhinites, angines, bronchiolite, douleur thoracique ou insuffisance respiratoire.
Maladies cardio-vasculaires : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, angine de poitrine.
Infertilité : baisse de la fertilité masculine, augmentation de la mortalité intra-utérine, naissances prématurées.
Cancer : la pollution de l’air extérieur a été classée cancérogène pour l’homme en octobre 2013 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)» le CIRC estime que « la pollution atmosphérique est l’une des premières causes environnementales de décès par cancer.
Morbidité : l’Organisation Mondiale de la Santé estimait en 2012 à 3,7 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution ambiante (de l’air extérieur) dans les zones urbaines et rurales.
Effets reprotoxiques et neurologiques : par exemple l’exposition à la pollution atmosphérique dans l’environnement professionnel ou dans des milieux urbains et industriels est également associée à des changements dans l’expression des gènes impliqués dans les lésions et la réparation de l’ADN, l’inflammation, la réponse au stress immunologique et oxydant, ainsi qu’à une altération de la longueur des télomères et des effets épigénétiques tels que la méthylation de l’ADN – (Source : Cancer et environnement / Volume 109 : cancérogénicité de la pollution atmosphérique.