Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’allergie respiratoire est la quatrième maladie chronique mondiale. En France, 25 % de la population souffre aujourd’hui d’une maladie allergique.
Comment limiter le risque allergique ?
Plus un épisode allergique est pris en charge précocement, plus le traitement pour le soulager sera léger et efficace. Pour les personnes allergiques, anticiper les périodes de pollinisation représente donc une opportunité d’amélioration de leur bien-être.
Si vous êtes conscient de votre allergie au pollen, envisagez de planifier votre rendez-vous chez un professionnel de santé ou de vous rendre en pharmacie pour vous procurer les médicaments adaptés à vos symptômes avant que les pics de pollinisation n’arrivent.
De plus, il existe d’autres gestes simples qui peuvent contribuer à réduire le risque allergique :
Favoriser l’anticipation des épisodes allergiques
L’outil Pollin’air est un réseau d’observation pollinique basé sur les sciences participatives, développé par Atmo Grand EST. Son objectif est d’informer la population des risques polliniques sur un territoire en mettant en place un réseau de sentinelles du pollen.
Ce concept implique la mobilisation de botanistes bénévoles, d’experts, et d’amateurs passionnés par la flore du territoire. Ils sont formés à reconnaître trois phases cruciales dans le développement d’environ 27 plantes à pollens allergisants : la floraison, le début et la fin de la pollinisation.
Les observateurs signalent et localisent la pollinisation de ces plantes via l’outil Pollin’air, accessible sur une carte interactive. Les informations sont ensuite diffusées par les professionnels de la santé, notamment les pharmaciens. Ces derniers peuvent proposer aux patients venant chercher un traitement anti-allergique de s’inscrire sur la liste de diffusion du réseau Pollin’air. Ceux qui souhaitent être informés recevront ainsi des alertes en temps réel sur le risque allergique.
En 2021, Qualitair Corse a entrepris d’adapter cet outil à la végétation méditerranéenne et de le déployer dans l’île.
Plus d’information sur : http://www.pollinair.fr
Le pollen : qu’est-ce que c’est ?
Le pollen, élément de fécondation des végétaux, émis par leurs organes reproducteurs mâles, se trouve sur les parties mâles des végétaux supérieurs, comme les cônes mâles des conifères et les étamines des plantes à fleurs. Sa taille varie de 7 à 150 micromètres selon les espèces.
Les conditions climatiques influencent sa dispersion, étant plus intense par temps venteux, mais atténuée par la pluie. La production pollinique varie d’une année à l’autre en fonction du climat. Seuls les pollens transportés par le vent peuvent provoquer des allergies en entrant en contact avec les muqueuses respiratoires des personnes sensibles, mais leur potentiel allergisant dépend de la sensibilité individuelle et des caractéristiques propres du pollen, identifiées par la taille, le nombre, et la forme des sillons, des pores, et l’architecture de la membrane externe.
Les principaux pollens allergisants
Il existe plusieurs types de végétaux allergisants, notamment :
- Les arbres : tels que l’aulne, le bouleau, le cyprès, le frêne, l’olivier, le noisetier, etc.
- Les herbacées : incluant les graminées (dactyle, fléole, flouve, fromental, ray-grass, vulpin, etc.), l’ambroisie, l’armoise, le plantain, etc.
Deux notions sont essentielles pour caractériser correctement un pollen et ses émissions :
Le potentiel allergisant, évalué par le conseil scientifique du RNSA en se basant sur les retours des allergologues et une recherche bibliographique. Il exprime la capacité du pollen d’une espèce à provoquer une allergie chez une partie de la population. Ce potentiel est classé sur une échelle de trois niveaux : faible/négligeable, modéré et fort.
Le risque d’allergie lié à l’exposition aux pollens (RAEP), établi par le conseil scientifique du RNSA en se fondant sur les données cliniques collectées par le RNSA. Il correspond au niveau de risque engendré par la quantité de pollens, en tenant compte du potentiel allergisant de l’espèce concernée et de la localisation géographique du prélèvement.
La liste suivante se limite aux principaux pollens ayant un potentiel allergisant élevé en France métropolitaine.